La dépression touche un très grand nombre de personnes en France et dans le monde. Ce n’est ni un état passager, ni un moment de faiblesse, ni un simple « coup de cafard ». La dépression est une véritable maladie, avec des causes et des symptômes psychiques et physiques bien identifiés. Un suivi et un traitement thérapeutiques sont donc nécessaires pour soigner une personne dépressive. En guérir complètement est possible, à condition de respecter la prise en charge coordonnée par le médecin traitant. En moyenne, un épisode dépressif dure 6 mois1.
Les chiffres de la dépression2
Selon le baromètre de Santé Publique France : En 2021, 12,5% des personnes âgées de 18 à 85 ans auraient vécu un épisode dépressif caractérisé au cours des 12 derniers mois.
L’émergence de la pandémie de Covid-19 a accentué le fardeau lié aux troubles psychiques et notamment aux troubles dépressifs:
– Une augmentation de plus de 25% des cas de trouble dépressif dans le monde pendant la première année de la pandémie.
– Les plus fortes augmentations ont été observées dans les lieux fortement touchés par la Covid-19.
La dépression est plus fréquente dans certaines tranches de la population. Elle touche :
– Elle touche plus les femmes que chez les hommes, quelle que soit la tranche d’âge,
– Elle est plus élevée chez les jeunes adultes (20,8% des 18-24 ans) que chez les adultes plus âgés.
Dépression : Un handicap pour la vie quotidienne1
La dépression a un impact direct sur la santé de la personne, ainsi que sur sa vie affective, familiale, sociale, professionnelle… Elle peut ainsi s’avérer particulièrement handicapante :
– La dépression diminue la performance intellectuelle. Fatiguée, sans entrain et souffrant de difficultés de concentration, la personne souffrant de dépression se sent plus lente, moins efficace. Cela impacte son travail et ses activités extra-professionnelles, pour lesquelles elle ne ressent d’ailleurs plus aucun intérêt.
– La dépression diminue la performance physique. Généralement moins résistant à l’effort, le dépressif présente en outre des troubles du sommeil et de l’alimentation. Autant de dysfonctionnements qui altèrent sa forme physique.
– La dépression affecte la libido. La personne souffrant de dépression n’a plus d’intérêt pour la sexualité, et sa capacité à éprouver du plaisir est réduite.
– La dépression engendre des difficultés à communiquer. La victime s’isole, se sent incomprise mais n’a pas envie de s’expliquer. Cela peut engendrer des difficultés relationnelles, au-delà même de son entourage proche.
Une prise en charge adaptée, sous forme de psychothérapie et/ou par la prise de médicaments, permet de combattre ces répercussions1.
Une cause héréditaire dans la dépression ?3
Des études ont prouvé que les personnes dont les parents ont souffert de dépression dans leur vie présentent un risque accru de développer elles-mêmes un état dépressif.
Cette « transmission » n’est pas systématique. Au sein d’une même fratrie, certains seront plus susceptibles que d’autres de développer une dépression.
Le seul facteur héréditaire ne suffit pas à déclencher une dépression : il faudra qu’un contexte spécifique et des causes précises soient associés pour que la dépression survienne.
Une dépression « héréditaire » n’est pas différente dans ses symptômes. Le parcours de prise en charge sera le même que pour une dépression « classique ».
Sources :
- Épisode dépressif caractérisé de l’adulte : prise en charge en soins de premier recours, HAS, 2017
- Prévalence des épisodes dépressifs en France chez les 18-85 ans : Résultats du baromètre Santé 2021
- McGuffin P. and Katz R. The genetics of depression and manic-depressive disorder. The British Journal of Psychiatry (1989) 155: 294-304.
FR-NPDEP-0563 – Mai 2025